Rapport n° 2 – AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE : Métropole de Lyon – Deuxième étape d’amplification de la zone à faibles émissions – Projet ajusté – Avis de la commune

Le Rassemblement Citoyen a proposé un amendement à cette délibération.

Je souhaite revenir sur les raisons nous ayant conduits à cette proposition d’amendement.
L’intérêt et la nécessité de mise en oeuvre d’une ZFE pour réduire la pollution atmosphérique ne sont aujourd’hui plus discutable. Les enjeux sanitaires et climatiques majeurs auxquels nous devons faire face justifient pleinement ce type de mesures contraignantes.
En conscience, nous avons estimé que le sujet était suffisamment important pour choisir de proposer un amendement sur ce rapport à la majorité municipale, afin d’entrer dans un processus de dialogue plutôt que de rester sur une simple opposition. Cet amendement a permis un travail collaboratif, afin de proposer un avis équilibré entre l’importance de l’outil ZFE et la nécessité de l’accompagnement des territoires pour sa mise en oeuvre.

En effet, deux points nécessitent notre vigilance dans le projet de ZFE tel qu’il est construit aujourd’hui :

  • Tout d’abord, le périmètre de la ZFE lyonnaise interroge fortement : intégrer dans la ZFE toutes les voies rapides à l’exception de la Rocade Est et de l’A46 renvoie un message assez évident qui est « voici le contournement de Lyon pour tous les véhicules en transit, polluants ou non, passez par l’Est »
  • Le second point est de rappeler à la Métropole qu’une ambition forte sur la ZFE (ce que nous partageons) nécessite de manière absolue une ambition toute aussi forte sur l’accompagnement aux changements de mobilité. Au-delà du vélo, cela passe par le développement rapide et massif de transports en commun structurants pour l’Est lyonnais. Il faut aujourd’hui près d’une heure pour rejoindre Saint-Priest à Villeurbanne, pour une distance de 13 km ! Est-ce acceptable ? Non ! Des lignes structurantes Est-Est sont-elles prévues ? Non. Et pourtant la renonciation à la voiture ne peut se faire que si une alternative crédible en transport en commun existe.

L’objet n’est pas de demander à la Métropole de faire de la ZFE une zone à faible engagement, mais bien de conditionner l’ambition de cet engagement à l’augmentation des moyens d’accompagnement. Ceci, afin de viser l’efficacité réelle de la ZFE et d’éviter une mesure discriminante socialement, non acceptée et donc non appliquée. Nous en sommes persuadés, une voie est possible, à la fois ambitieuse et ne créant pas de disparité de traitement dans la Métropole. Elle reste encore à écrire.

Rapport n° 10 – URBANISME : Acquisition de deux maisons situées 14 et 16 avenue Jean Jaurès

Contrairement à mon intervention précédente, sur ce rapport on ne va pas être d’accord parce que la stratégie adoptée est quand même surprenante.
Il s’agit ici d’une dépense de 1,2 million d’euros en vue de réaliser, peut-être, un parking…

Avouez que si c’est pour un parking, cela va faire cher la place ! Environ 40 000 euros/place juste en acquisition !
D’autant plus qu’ici, on achète très cher des logements pour faire un parking alors qu’à 350 mètres de là, vous avez choisi de vendre un parking existant pour construire du logement et reconstruire à grands frais un nouveau parking … Avouez que la vision globale n’est pas facile à suivre.
Compte tenu de ces éléments, l’opposition à ce rapport relève du bon sens.

Rapport n° 14 – URBANISME : Cession de parcelles de l’îlot C1 de la ZAC Berliet

Ce que je trouve très important dans ce rapport, c’est l’avenir de l’espace central de bel air. Le projet qui est évoqué est très intéressant. Nous avons par ailleurs souligné en commission l’intérêt que pourrait avoir cet espace pour un agrandissement nécessaire de la MJC, et nous vous encourageons donc à étudier cette option dans le projet, en complément de ce qui a été dit. Mais voilà quelque chose qui va être intéressant pour la ville.

Rapport n° 33 – AFFAIRES CULTURELLES : Convention pour le développement de la politique culturelle et artistique de la Ville avec l’Etat

Évidemment, nous sommes enchantés que la culture à Saint Priest bénéficie d’une telle somme ! 18 millions d’euros, c’est quasiment l’équivalent de la réhabilitation de l’école BRENIER. La participation de l’État est bien entendu bienvenue.
Si je résume la situation, nous avons 18 millions à utiliser, mais nous ne savons pas comment, ni pour quoi. La population ne sait ni comment, ni pour quoi. En clair, nous avons les moyens, mais pas le projet, hormis un beau tableau de répartition.
Ne traitons pas la question à l’envers.

Un PCSES en sommeil réactivé – mais dans quel but ? – une organisation de contrôle administratif cadrée dans une convention, très bien, mais rien sur le fond, les objectifs, sur les publics à rechercher, ceux à faire revenir, etc.
Une enquête de satisfaction publique a-t-elle été menée qui pourrait servir de base de lancement de la réflexion ? Nous n’en avons pas vu la trace.
Monsieur le Maire, Monsieur l’Adjoint à la Culture, nous vous demandons d’impliquer les San Priods dans le projet de rénovation de leur médiathèque. Pour 18 millions d’euros, il peut être intéressant de faire jouer la démocratie locale.
Les personnels également doivent être concertés et impliqués, de façon à mobiliser leur capacité de changement. La rénovation de la Médiathèque doit passer aussi par une réflexion de fond sur le management de l’établissement, faute de quoi, ce bel outil culturel ne rendra pas complètement le service qu’on peut en attendre.

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