Rapport 1 – Compte rendu de délégations
Monsieur le Maire,
Le mois dernier le dépôt de demande d’autorisation pour la construction du parking du centre était dans les actes de gestion. Aujourd’hui, dès le mois suivant, nous y trouvons un avenant de près de 22 000 € pour la maitrise d’œuvre du parking ! quelle est la raison de cet avenant ?
Rapport 4 – Budget primitif – Exercice 2024
Sans surprise, le budget primitif 2024 est à l’image du DOB qui nous a été présenté.
Sans surprise, donc, nous réitérons nos positions.
Une petite remarque préliminaire :
Dans la maquette qui nous est présentée, nous notons que le reste à réaliser n’est pas
apparent. Ce sera donc au CA j’imagine. Cependant, pouvez-vous nous indiquer une
idée de ces montants au 1er janvier 2024, s’il vous plaît ? Ce serait une information qui
pourrait nous intéresser. Je vous remercie.
- Les charges de fonctionnement
48
L’augmentation de 13% des charges de fonctionnement, qui concernent essentiellement
les charges de personnel, les fluides, la maintenance et autres dépenses culturelles nous
apparaît bien comme incontournable.
Vous signalez dans ce rapport que des sorties de fonctionnaires sont compensées par des
recrutements de contractuels. Nous souhaitons tout simplement que ce ne soit pas une
politique de Ressources humaines établie, mais juste un effet de conjoncture. - L’autofinancement
La reconstitution de l’autonomie financière est une priorité à Saint-Priest, nous en
convenons tous, pour conserver une certaine autonomie de décision.
Que constatons-nous ?
Une épargne brute qui augmente de 68%. L’Épargne brute servira principalement à
payer la dette.
Regardons maintenant l’Épargne nette, cet indicateur dont on parle peu généralement et
qui pourtant est celui qui donne la mesure de l’autonomie d’investissement d’une
commune une fois déduit le remboursement de la dette. Il est très insuffisant : 1,171 M€
(soit 0.87% du budget) ; Nous sommes à -16% par rapport à 2023. - Les investissements :
Répartition prospective de l’utilisation de l’emprunt : nous avons eu une information
par le cabinet, on aurait besoin de quelques compléments d’information, puisqu’on a 74
M€ d’emprunt au 1er janvier 2024 ; on rajoute 22 M€ courant 2024. Sur l’utilisation de
ces emprunts, quand je fais le total, j’arrive à une quarantaine de millions. Quid du
reste ? Nous sommes intéressés par des précisions à ce sujet. - Les emprunts
Nous avons déjà souligné la montée en puissance des emprunts. Effectivement, 2024
verra pour la Ville un nouveau cumul d’emprunts qui atteint son chiffre record de 97 M€
pour un budget de 135 M€.
Bien sûr, tout n’est pas à consommer dans l’année, mais le fait est là, la dette est là, et la
Ville augmente très considérablement son taux d’endettement par habitant – nous
l’avions signalé – puisque nous serons à 1 514 € par habitant au 1er janvier 2024, contre
969 € en 2022.
L’emprunt en soi n’est pas un signe de dysfonctionnement de la gestion financière d’une
collectivité, mais un tel besoin de liquidités aujourd’hui doit nous interroger
49
collectivement, à la fois techniquement et politiquement, nous y reviendrons. - Pour boucler les budgets 2022 et 2023, il vous a fallu emprunter chaque fois 10 M€.
Ce n’est pas rassurant. Ce n’est pas une gestion de bon père de famille,
Monsieur BERLIOZ CURLET, celle que vous nous avez vantée.
De plus, ce Conseil verra les augmentations du taux communal de la Taxe foncière et
des tarifs pour les services municipaux. Nous sommes entrés dans une chasse à l’euro,
tactique spécifique des économies qui s’épuisent.
Ce sont donc trois mesures qui interviennent en 2024 pour tenter de juguler les
augmentations de charges et les factures de l’investissement, trois mesures dont une
pèse sur quasiment tous les San-Priots (les augmentations de tarifs municipaux), une
autre pèse sur les san-priots les moins désargentés, certes, je parle ici de la taxe foncière,
et la troisième engage tous les San-Priots pour l’avenir, je parle de l’augmentation de la
dette.
Vous avez voulu maintenir les tarifs des services publics pendant ces dernières années et
nous n’avons pas désapprouvé ce choix, étant donné la période chaotique du COVID,
puis du début de l’invasion russe impérialiste en Ukraine.
En revanche, il n’a jamais été annoncé qu’il en résulterait de tels emprunts dus, nous le
savons maintenant, à la collusion entre un contexte économique difficile pour les
citoyens et la volonté d’investissement que vous persistez à manifester.
Nous pourrions penser qu’un manque de transparence ferait que nous soyons devant le
fait accompli de ces emprunts. Mais hélas, nous sommes plutôt enclins à penser qu’il
s’agit d’un manque d’anticipation, et cela, vous le comprenez, nous inquiète
particulièrement.
Anticiper, se projeter et expliquer son projet, c’est ce qui s’appelle avoir et donner à voir
une vision politique. - Monsieur le Maire, Chers collègues, nous nous interrogeons sur la vision des
politiques budgétaire, financière et économique de la majorité. Les décisions prises
aujourd’hui sont censées avoir quelles répercussions sur les – disons – 5 ans à venir ?
Cette question doit être prise au sérieux. En tant que San-Priots, nous avons besoin de
repères y compris, voire surtout, dans le domaine économique géré par la Ville ; Les
prédictions d’avenir ne sont pas très optimistes pour les citoyens, il est donc nécessaire
de rassurer les san-priots en sécurisant les finances pour l’avenir.
Peut-être est-ce le cas de votre gestion, mais nous ne le voyons pas transcrit dans le
50
DOB, ni dans le budget primitif.
Monsieur le Maire, chers collègues, nous avons le devoir de projeter les actes délibérés
ici sur plusieurs années, et ceci, quelles que soient les échéances électorales.
Ne vaut-il pas mieux assumer une vision politique, en termes de finances aussi, qui se
révélera peut-être erronée, ou qui sera balayée par l’incidence d’équilibres
économiques, sanitaires ou géopolitiques divers, plutôt que de se réfugier dans une
vision court-termiste dont il est aisé de se dédouaner par « la faute à pas de chance » et
autres considérations sur l’instabilité du monde et sur l’inefficacité des Région et
Métropole.
Oui, Monsieur le Maire, nous le concédons volontiers, la période n’est pas simple pour
les collectivités et l’État n’est pas très aidant, pour le moins. Nous avons conscience des
nécessités de réhabilitation de bâtiments publics, nous savons que l’investissement doit
être constant pour éviter des à-coups financiers, mais nous savons aussi que la raison
doit primer sur ces sujets, notamment lorsque le contexte fragilise les collectivités et les
citoyens.
Nous alertons la majorité depuis 4 ans sur une gestion budgétaire qui manque de
prospective. Nous sommes arrivés aujourd’hui à un point limite et les pratiques
antérieures des dernières années ne nous mettent pas en position de pouvoir voter ce
budget
Rapport 6 – Évolution des tarifs des services publics
Je vais rebondir, parce que parmi ces augmentations, il y
en a un certain nombre qui ne peuvent pas nous convenir et je vais en citer deux
emblématiques :
- La médiathèque devient payante pour les San Priots. Le symbole est fort … M. BERLIOZ CURLET disait qu’on crée des tarifs pour répondre à une nouvelle offre de service. Il n’y a pas de nouvelle offre de service à la médiathèque. On l’a dit, à la médiathèque, il y a tout un travail à faire, il ne va pas se faire d’ici le mois de septembre. Au mois de septembre, on sera toujours dans l’ancienne médiathèque. Donc, rendre payant la médiathèque, très clairement, cela me choque, d’autant plus avec les 18 M€ de l’État que l’on nous a annoncé pour la médiathèque et on joue là-dessus.
- La deuxième qui m’embête beaucoup, cela peut paraître anecdotique, c’est une augmentation de 67% des tarifs de l’école des sports pour les petits San Priots de 4-11 ans
- Dernier point et cela a été évoqué, l’artothèque. Là, c’est définitif, on acte dans le rapport qu’il n’y aura plus de prêt d’œuvre, c’est terminé.
Rapport 11 – Modification du PLU-h
Une remarque liminaire sur ce rapport : il est dommageable pour la bonne compréhension des éléments nombreux et précis présents dans le rapport, que les documents liés aux propositions de modification du PLUi ne nous soit pas fournis : OAP, règlements modifiés, zonages, cartographie… nous ne disposons malheureusement pas de ces éléments pour pouvoir pleinement juger de la pertinence des éléments présentés.
Ceci étant posé, ma question concerne l’ouverture à l’urbanisation du secteur des Brigoudes : logements et équipements publics y sont annoncés. La Ville formule la demande d’une modification de zonage sur ce secteur que vous souhaitez urbaniser. Pouvez vous nous expliquer cette demande ?
Leave a Comment