Intervention au Conseil Municipal de février 2023
Ce rapport nous pose quelques problèmes. Non pas sur le fait de remplacer un avion thermique de l’école de pilotage par un avion électrique. Même si cela ne répond qu’à une fraction de la problématique du bruit (il restera toujours 9/10eme des avions d’apprentissage en thermique et les principaux générateurs de bruits que sont les avions privés et commerciaux ne sont pas concernés), un « petit peu » est toujours mieux que rien.
Je relève également un abus de langage lorsque l’on parle d’une avion qui vole sans émissions de CO2, les émissions de production de l’électricité ne devant pas être oubliées.
Mais là n’est pas l’essentiel. Le principal grief que nous faisons à cette démarche repose sur son financement : en effet sur le budget de 111 024€, 49% sont financés par l’argent public des communes, 41% par l’Académie aéronautique financée par la Région et 11% par l’association des clubs qui aura l’usage de cet avion. Il y a là il nous semble un motif d’étonnement à voir l’argent public financer de façon majoritaire un avion utilisé à des fins privées d’aéroclubs.
La société aéroports de Lyon fait partie prenante de la convention sans pour autant débourser un centime de financement. Rappelons ici que depuis sa privatisation en 2016, c’est Vinci Airports qui détient l’aéroport Lyon-Bron. Vinci c’est un résultat net de 4,4 milliards d’euros en 2022 et la filiale Vinci Airport c’est 941 millions de bénéfices en 2022. Il nous semble que le financement d’un avion, même électrique, relève plus du propriétaire de l’aéroport que des communes survolées !
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